Captivée, Pesée, Emballée !

Concept store Machja Cours Julien à Marseille

La note de Garance Doré vendredi dernier m’a communiqué de la bonne humeur avec son comportement hautement décidé en boutique et je prends maintenant la plume pour faire le portrait des réactions de votre dévouée, à la fois passionnée et raisonnée en mode shopping. J’ai justement visité deux boutiques dernièrement, Machja à Marseille et Ekyog à Aix, en quête de nouvelles inspirations et surtout curieuse de voir comment les petites marques de textile bio et/équitable s’en sortent – j’ai en fait été un peu titillée par un commentaire sur ma note Garden Collection d’H&M et je crois que ces petites ont tout des grandes. Démonstration.

Faire parler les conseillères de vente. Elles connaissent le produit, elles comprennent la différence entre la fibre issue du hêtre et de l’eucalyptus et incarnent les valeurs de la marque – elles ont d’ailleurs été clientes avant de passer derrière le comptoir et ça se voit. Après les présentations et quelques échanges sur l’origine des matières et les animations dans la boutiques, certaines calent. Faut surtout pas, je serai une cliente sur la durée, si elles me captivent et me donnent des infos que je n’aurais pas trouvées ailleurs. J’ai beaucoup aimé la pause thé dans le showroom cours Julien de la marque corse ou j’imagine déjà une soirée filles dans la petite boutique rue Aude ambiance doux-être.

Toucher les tissus. On m’a toujours fait remarquer combien le coton bio est doux. Alors fibre de bambou ou lin, je laisse glisser mes doigts sur le tissu en imaginant l’effet porté. La douceur de la soie chez Machja. L’effet cocooning du modal Ekyog. Une pièce que je garderai longtemps.

Rechercher les étiquettes. Non, non, ce n’est pas le prix que je cherche. Je veux savoir de quel pays ça vient. Futile ? Non, essentiel. C’est juste une question de politique internationale et d’équilibre des rapports commerciaux. La situation sanitaire déplorable des producteurs de coton indien. La production de masse d’articles en Asie du Sud Est. Relire Erik Orsenna.

Votre dévouée ne semble a priori pas être un morceau facile pour le commerçant vu sa tendance à penser et repenser l’achat mais vous aurez identifié sa faiblesse : elle craque pour tout ce qui est pionnier, engagé, audacieux, indépendant et impertinent. Pas besoin de la catégoriser trop vite en x ou y, il faut juste la laisser s’emballer quand elle parle, des étoiles dans les yeux, du nouveau site web ou de la décoration intérieure de la boutique et enfin lui donner du temps pour passer en revue les engagements économiques, sociaux et environnementaux de la marque. Captivée, pesée, emballée… parce que c’est engagé.

6 réflexions sur “Captivée, Pesée, Emballée !

  1. J’apprécie énormément des commentaires sur des boutiques où toi-même a mis les pieds, touché avec les mains, scruté avec tes yeux inquisiteurs, parlé avec des vendeuses pour les tester, bref, où tu as pu te faire une opinion personnelle de véritable inspectrice et non pas sur une publicité de marque, de boutique plus difficile à vérifier.

  2. thegreenwasher dit :

    @Yonnel Merci Monsieur le communicant 🙂
    @Gigi Merci ! Je crois que la communication et la publicité d’une marque doit toujours révéler une réalité tangible, des valeurs fortes, et cela se voit bien sûr par l’utilisation du produit mais aussi sur le point de vente. Je vais continuer d’écrire dans ce sens alors > prochaine étape, les shampooings…

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