Détermination

Détermination. n. f. Attitude ferme, engagée et résolue. C’est d’engagement dont j’ai envie de parler aujourd’hui, pour les 6 ans de ce blog. Mon propre engagement est assez limité mais je suis inspirée par toutes les lectures que je fais en veille pour ce blog. Et mon rythme ralenti de rédaction n’empêche pas que je tique lorsque je vois Monop qui vante dans ses vitrines les partenariats passés avec le monde agricole ou Ferrero qui dans les pages des magazines féminins fait passer Kinder Country pour des épis de blé. Le greenwashing de 2009 n’a rien à envier aux messages verdis de 2015.

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Et pourtant, il y a l’énergie de ceux qui regardent vers la Conférence Climat de Paris qui se tiendra en décembre. Il y a ceux qui se lancent des challenges chaque mois par blogs interposés pour réfléchir à notre alimentation, à nos déchets, à nos valeurs. Il y a une grande détermination chez toutes ces personnes comme Quitterie de Villepin qui questionnent nos références.

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Une image vaut 1000 mots et les acteurs du changement l’ont bien compris. La profusion d’images sur Pinterest entre autres donne une formidable opportunité de se créer un univers parallèle à la fast fashion. La révolution textile Juste, ci-dessous, est l’exemple que détermination n’est pas obstination, fermeté n’est pas fermeture d’esprit.

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Parfait

The Greenwasher a 5 ans, l’occasion de regarder en arrière sur ces années de veille, de notes, d’échanges sur le fond et sur la forme à propos de la publicité peinte en vert. Cet espace est ouvert aux commentaires, qui continuent parfois en discussions animées irl et alimentent une réflexion assez saine sur notre société de l’abondance. J’ai fait cet espace mien et l’ai agrémenté d’une touche collage et moodboards qui correspond à la façon dont je vois – très personnellement – certaines publicités ou thèmes dits écolos.

Pour souffler ces cinq bougies, je voudrais partir d’un mot qui me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines, depuis une note d’Antigone XXI : parfait. Dérivé du latin perfectus et perficere (parfaire), le mot inspire l’absolu, la pensée ou l’action complète et totale. Il est associé à un sens aigu du détail et une recherche intense de cohérence. Plutôt que de pousser à aller vers le mieux, ce mot peut freiner – pas facile de voir ses gestes limités, ses idées réduites dans le temps et dans l’espace. Pourtant, comme l’a souligné joliment Antigone XXI, nul besoin d’être parfait pour être engagé.

Du point de vue des messages publicitaires j’ai l’impression que l’on a fait un pas en avant et deux en arrière. Un peu comme si on prenait les mêmes et on recommençait – mais j’y reviendrai. Personne n’est parfait, ou à l’impossible nul n’est tenu, dit le dicton. Soit, mais je vois beaucoup de personnes qui bougent autour de moi, qui donnent envie de mettre un peu plus de sens, de solidarité et de convivialité dans leurs actions. Chez Ecolo-Info, petite communauté où les idées vertes prennent corps. A Grenoble où je vis, le vert est la nouvelle couleur politique. Sur ce chemin de perfection et d’amélioration, je crois qu’il y a beaucoup à apprendre (faire ce que l’on peut, faire ce que l’on peut) – un formidable défi individuel et citoyen.

Jetable

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Repéré au fil des images Pinterest de Bea Johnson

Jetable adj. Qui n’a pas vocation à être gardé. Qui donne l’impression d’être plus pratique et utile que ce qui est conçu pour durer. Qui s’est développé à vitesse grand V dans nos sociétés pressées où l’on compte le temps que l’on gagne à jeter à la poubelle mais pas celui qui est nécessaire pour éliminer les déchets.

La majorité de nos biens de consommation n’ont pas vocation à être conservés, entretenus et réutilisés. La faute à l’obsolescence programmée, entre autres. Là où le bas blesse, c’est lorsque l’on cherche à mesurer l’impact du tout jetable :  où va le tapis rouge du Festival de Cannes ? Jetez un coup d’oeil au film Super Trash. De quoi sont composées les lingettes pour le derrière de bébé ? Allez lire les tests de l’UFC-Que Choisir.

On a pas forcément le choix de ne pas jeter, tellement il nous paraît naturel de mettre une assiette en carton ou un emballage alimentaire dans la poubelle de la cuisine ; je me sens particulièrement concernée en raison du poids des couches du fiston dans mes poubelles. En faisant du compost, nous avons considérablement réduit la fréquence de descente de nos ordures ménagères mais l’arrivée de l’héritier a presque annulé nos efforts. Ne me parlez pas de couches compostables, elles se désintégraient déjà sur lui… Je n’ai pas été assez curieuse pour me lancer dans l’aventure des couches lavables.

Je suis inspirée par ces aventures de sobriété heureuse où la possession/consommation est reléguée au second plan en louant, prêtant, échangeant… Il y a des marques qui proposent des solutions innovantes à l’échelle industrielle, comme les aspirateurs Dyson et les machines à café Malongo. Je reconnais ces avancées même si je suis très satisfaite de ma cafetière moka et je ne changerai mon aspirateur que quand il ne sera plus récupérable. J’aime aussi beaucoup Refuse * Reduce * Reuse * Recycle * Rot {and only in that order} de Bea Johnson et son tableau Pinterest. Je vous laisse avec une image : Collect moments, not things – collectionner, accumuler, amasser des moments, pas des choses… pour le plus grand bien de nos décharges et de nos incinérateurs.

Equitable

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[Equitable cette collection Conscious ? Food for thought pour cette rubrique Green Dictionnary que j’ai peu entretenue dernièrement.]

Equitable adj. Un terme qui caractérise ce qui est conforme à l’équité, qui garantit un traitement selon le droit et le mérite. L’idée d’équité n’est pas une idée neuve en Europe et dans le monde entier, pourtant une question revient avec toujours plus d’insistance, pour des rapports économiques et sociaux justes non seulement entre pays du Nord et du Sud, mais aussi entre acteurs locaux, nationaux, européens.

Un terme utilisé dans bien des contextes, vulgarisé dans le domaine de la consommation de biens par Max Havelaar, aux produits issus de contrées lointaines type café, sucre ou chocolat qui entrent dans le cadre d’un cahier des charges strict, assurant juste rémunération et conditions de travail décentes. On voit fleurir pléthore d’expressions synonymes telles que respect des hommes et de l’environnement, ou soutien aux communautés locales (cf. note précédente). Mais aussi, plus près de nous, des concepts tels que Made in France, économie circulaire, circuits courts. Alter Eco propose d’ailleurs des produits français avec le label équitable.

Un exemple. La collection Conscious d’H&M, en magasins aujourd’hui, met à l’honneur le coton bio et une mode durable. Le plan com’ est impeccable, l’égérie glamour mais proche des clientes d’H&M, des vêtements pile dans la tendance, une problématique (Mais pourquoi gaspiller la mode ?) digne des marques pionnières bio et/ou équitables. Un message à l’opposé de ceux communiqués dans les autres campagnes, où une collection chasse l’autre, où le prix est l’unique variable d’ajustement ; un message peu compatible avec les méthodes de distribution et de vente du géant du textile. Une opération de ce style, d’une enseigne à forte notoriété est-elle équitable face à celle d’une pme engagée dans le bio qui communique à un public restreint ? Quat’rues a tranché, Youphil aussi.

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Autre exemple. Ekitinfo propose tout au long du mois d’avril et de mai de voter pour des idées innovantes permettant de faire avancer le recours aux produits issus du commerce équitable au travail. En réfléchissant à cette initiative, j’ai fait le lien – suivez-moi jusqu’au bout, lecteurs – avec l’architecte et designer India Mahdavi, dont les créations d’espaces de travail (restaurants, hôtels…) et son sens du mélange des couleurs/matières/influences me passionnent. L’illustration parfaite des réalisations possibles dans une société sans frontières. Sans forcément arriver à son niveau de sophistication, je m’interroge sur l’origine des matériaux qu’elle utilise. Je voudrais connaître le prix social et humain de ces intérieurs, savoir s’il y a des éléments chinés ou des matériaux recyclés. Je trouverais équitable de lire sur une étiquette le nom de l’artisan qui façonne ce meuble. C’est d’ailleurs la question que je me pose pour une grande partie de mes achats – où est l’artisan, celui qui a le savoir-faire, la connaissance du processus de fabrication de A à Z… équitable, cette foule d’associations d’idées ?

Locatouriste

Locatouriste. n. m. (2011) Contraction de local et touriste, vue sur sur Ecolo-info, qui décrit une tendance sur le modèle du mouvement locavore, consistant à rechercher à limiter ses déplacements en vacances dans un rayon de 200 km. Les vacances entrées dans les habitudes des Français en 1936 ont conduit à l’accroissement des flux de vacanciers vers le bord de mer et les régions montagneuses. Le déplacement, les vacances et le tourisme, autrefois exception, sont devenus le fait de la majorité ; la question pourrait se poser en ces temps où l’énergie devient plus chère de savoir si l’aventure au coin de la rue ne serait pas aussi profitable et enrichissante que  le voyage au bout du monde C’est une sorte de plaidoyer à connaître son environnement proche que formule le locatouriste.

Alors que les beaux jours sont là et que les week-ends prolongés pointent le bout de leur nez, (merci voyage-sncf.com et easyjet), je me sens bien loin du locatouriste. J’en apprécie les principes – et en général les vacances se font chez les amis ou la famille – mais je réalise qu’il y a un tas de choses que je n’ai jamais vues autour de chez moi, que mon invitée hongroise est susceptible de connaître mieux que moi. Merci d’être indulgente, Alicia… Comprends que, digne représentante de la génération Y, je me sens à la maison à Belfast et à Bruxelles comme à Ancona ou à Lyon. L’interrail a été mon sésame, la carte 12 25 me profite encore pour quelques mois.

Changements de vie obligent, je vais peut-être emprunter aux locatourisme malgré moi. Et garder beaucoup de leurs principes – à l’image de mon expérience locavore transposée au gré du vent – tout en gardant le goût de la bougeotte. La découverte de l’inconnu en sac à dos a du bon.

Bavardage

Cela faisait un moment que je n’avais pas donné d’eau au moulin du Green Dictionnary. L’envie d’écrire sur le mot bavardage m’est venu à la lecture d’une note de Michel Gutsatz intitulée USA : Le grand nettoyage industriel – ou pourquoi les grands de l’industrie alimentaire américaine prennent très au sérieux les informations nutritionnelles communiquées sur leurs produits. Ben & Jerrys, propriété d’Unilever, a par exemple décidé de supprimer la mention All natural sur ses emballages.

Le lien avec bavardage, me demandera le lecteur qui suit, est une réflexion générale sur notre façon de nous nourrir et la façon dont nous construisons un discours autour de nos habitudes alimentaires.

Pour ceux que la langue française questionne, le bavardage vient du terme bavard (1647), celui qui parle avec abondance et qui est prolixe à l’écrit. Bien que le mot ne soit pas directement lié au domaine alimentaire, j’y trouve une application dans la profusion communication des produits écolo, naturels ou équitables. On s’épanche pas mal sur les tendances fast food, slow food et locavore. Je trouve assez fascinant la tendance à dépouiller la nourriture dans son plus simple élément alors que tout est fait en parallèle pour nous faire consommer du tout emballé, déconnecté du rythme des saisons et prêt en 2 minutes au micro-ondes. Pénélope Bagieu l’illustrait hier en quelques coups de crayon.  

Armé de mon panier paysan, des ustensiles et équipements de cuisine maternels et d’une bonne dose d’idéalisme, je teste la consommation locavore et ça me plaît assez. Je n’aime pas écouter l’argument selon lequel cuisiner serait chronophage. Heureusement d’ailleurs, parce que je passe un bout de temps chaque jour et week-end à concocter des mets de saison. Ca m’éloigne un peu de mon clavier – pour mieux revenir aux blogs de cuisine. Passé le virtuel, il reste des valeurs sûres : le crémier, le boulanger, le charcutier, le boucher, le poissonnier et les maraîchers du marché qui sont toujours prêts à se raconter.

Paroles, paroles, paroles…

Mode Et Recyclage Selon Mondzain

Une réflexion à signaler au hasard de lectures éclectiques (je vous ai habitués davantage aux magazines féminins dernièrement qu’aux essais philosophiques – Changez, tel est bien l’ordre de cette Quinzaine): celle de Marie-José Mondzain sur la mode, bien plus qu’une préoccupation légère de choix de tissu, mais bien enjeu de l’image sociale et de soi. Ses réflexions sur l’image (L’Image peut-elle tuer ?, 2002) ont complété le cours d’Art et Politique que je suivais passionnément. J’ai trouvé dans La Mode (Les Petites Conférences, Bayard, 2009) transcrivant une conférence donnée le 28 mars 2009, une discussion complexe sur nos habitudes vestimentaires.
La chercheuse et philosophe fait une petite histoire de la mode et de ceux qui la suivent (p.29) et conclut au phénomène de la mode comme industrie du spectacle et de la communication (p. 56). A la lumière d’une grille de lecture marquée par les analyses de Debord et de Barthes, se trouve en effet le portrait de notre société du spectacle où l’on se met plus que jamais en spectacle par la mode.

J’ai retrouvé au fil des pages le paradoxe extrêmement fort entre fast fashion et sustainable fashion. Sans aborder dle thème de la mode durable ou du textile bio/équitable, les lignes de Mondzain sur l’usure et la réparation des vêtements ont résonné en moi.

Le recyclage a en effet longtemps été la caractéristique de la majorité désargentée et le tailleur réservé à l’aristocrate. « Pendant des siècles, la pauvreté a ignoré la mode. La misère est conservatrice par nécessité (…) En vérité la mode ne concerne que ceux qui peuvent se changer avant d’avoir usé et progressivement jetteront sans réparer » écrit Mondzain (pp. 48-49). Le prolongement de cette pensée s’inscrit directement dans les tendances recyclage mises en avant par les médias actuellement. Dernier titre en date, le supplément de L’Express :

Avant, recycler était triste, voire miséreux. Ce comportement correspondait à une gestion prolétaire et paysanne de l’usure. La misère était conservatrice par nécessité, et seuls les plus aisés s’offraient le luxe de ne pas attendre que leurs vêtements soient usés pour les changer. La mode ne concernait qu’eux. Or on assiste à une inversion des valeurs. Aujourd’hui, conserver est un comportement paré de toutes les vertus chez les privilégiés – qui ont les moyens d’acheter de belles pièces – tandis que les moins riches sont contraints de jeter rapidement des vêtements de piètre qualité qui s’usent à la vitesse grand V.

Marie-Josée Mondzain dans « Recyclage version luxe« . L’Express Styles, 2 avril 2010

Comme dans un retournement de valeurs, les créatifs culturels se réapproprient le recyclage, même s’ils ont les moyens d’acquérir du neuf. A ceux qui critiquent l’imposition des valeurs opérée par les faiseurs de tendances, répondent les individus enclins à jouer et détourner les codes. La mode comme engagement politique et social davantage qu’économique se décline dans la tendance vintage. A moins que ce soit un engagement à simplement chercher la beauté dans le quotidien…

Maquillage

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The Selby, 8 septembre 2009

Maquillage. n. m. (1858, de l’argot maquiller apparu en 1628 et dérivé du néerlandais maken, faire). La frivolité est une chose incroyablement sérieuse et Inès de la Fressange, qui a ouvert sa porte à Todd Selby, en a fait son métier. Ce qui est passionnant avec le monde de la mode en général et avec l’industrie cosmétique en particulier, c’est la variété de l’offre et les innovations constantes. Travailler son image avec du rose poudré et du brun profond, prendre soin de soi en utilisant des soins énergisants et hydratants, cela suppose une grande précision de la part du consommateur mais aussi des fabricants et des distributeurs. Lire la suite

Storytelling

Jadis, l’aura d’une marque venait du produit ; les gens qui aimaient la marque Ford conduisaient des Ford toute leur vie, Singer tenait son prestige de la machine à coudre à la fois meuble et outil, qui se transmettait de génération en génération. (…) Mais la publicité restait centrée sur le produit, ses usages et ses qualités alors que des entreprises comme Nike, Microsoft et, plus tard, Tommy Hilfiger et Intel s’en détournaient déjà pour produire non des objets, mais des images de leurs marques.

Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, 2007, p. 22

Storytelling. n. m (de l’anglais « raconter une histoire »). En lisant l’analyse de Christian Salmon sur l’art narratif en marketing et en politique, je m’arrête sur le chapitre « Du logo à la story ». Ces idées sont dans la suite de celles de Naomi Klein sur la prépondérance des marques dans la vie quotidienne et l’espace public. L’auteur de No Logo parlait des stratégies de branding pour créer et construire une marque ; Salmon insiste lui aussi avec un ton critique, sur un aspect essentiel du branding, celui de raconter une histoire pour et autour de la marque.

La marque a peu à peu remplacé la figure du petit épicier pour devenir une référence rassurante sur des biens de consommation interchangeables. C’est la base de la critique de Naomi Klein qui voit dans la construction de la marque un phénomène artificiel, au bénéfice de l’entreprise et non du consommateur. Je vois pourtant un lien intéressant entre storytelling et marques en lien avec la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Je pense à toutes ces nouvelles initiatives éthiques ou équitables, écolo ou bio qui, pour se faire connaître, se racontent. Lire la suite

Made In Italy

Made in Italy. Mention apposée sur les produits – notamment sur les vêtements et les chaussures – fabriqués en Italie, reconnue comme un gage de qualité, une garantie d’authenticité. 

Civitanova Marche est une commune de la province des Marche réputée depuis le Moyen-Age pour son savoir-faire dans la taille des peaux et le travail des matières. On y trouve des entreprises de taille moyenne dotées de technologies avancées, en sous-traitance pour de grandes marques de chaussures. Dans mon élan Slow Fashion, j’ai jeté un coup d’oeil aux boutiques et aux magasins d’usine alentour. Au delà du design italien, ce qui me plaît, c’est de chercher une paire produite dans un pays voisin, dont je vais prendre soin pour pouvoir la porter bien au-delà de la saison.

L’industrie italienne de la chaussure souffre de la concurrence des pays asiatiques mais elle se maintient grâce à la promesse de qualité qu’est le sceau Made in Italy. C’est la production artisanale d’une boutique, ce sont les marques Tod’s, Cesare Paciotti et Moschino ; cela recouvre aussi la réalité des ateliers clandestins et des délocalisations. Le phénomène est latent dans la région Naples-Campagnie comme Roberto Saviano l’a bien décrit dans Gomorra mais le travail au noir concerne aussi le secteur de la confection un peu partout dans la péninsule. De même la stratégie de délocalisation de Geox (analysée dans le documentaire Un oeil sur la planète) pose la question de la séparation entre création et production.

Je ne cherche donc pas à opposer de façon systématique et manichéenne une production éthique et haut de gamme en Europe contre des biens médiocres issus de conditions de travail dégradantes pour les ouvriers asiatiques. Cela dit, il me semble qu’acheter Made in Italy reste un moyen de réfléchir à la provenance de nos biens de consommation pour rechercher le style et la qualité. Apprécier la finition et les matières. J’apprécie.