Entre la joaillerie de Victoire de Castellane, la création végétale Yves Rocher et les pétales prodigieux de Nuxe, le dénominateur commun du flower power. Le 3e volet de ce triptyque printanier se veut tout aussi précieux que le premier et résolument plus haut de gamme que le second. Au-delà du bain de pétales de rose (classique mais tellement bon), la recherche sémantique autour du nom Crème Prodigieuse est aboutie. La fleur devient joyau.
Le luxe se dissout dans la nature ; le pouvoir des fleurs est synonyme de richesse et végétal de précieux : quel contraste avec la réalité de la vie rurale développée dans « Labour de la patrie » par Christophe Barbier dans son éditorial du numéro de L’Express d’hier… Cette chronique est pourtant à mettre en parallèle avec le langage publicitaire de la réclame Nuxe. Publicité et politique ne sont pas deux mondes aux existences parallèles : elles ont les mêmes ressorts, l’image et le verbe. Je fais le grand écart entre des cosmétiques et la question de l’agriculture et des campagnes françaises, mais la nature est bien au coeur de leurs discours. L’expression beauté par nature d’une marque de soins pour la peau n’égale évidemment pas le retour au vert des néoruraux. Qu’importe, la réflexion part de ces instantanés et d’associations improbables glanées çà et là, pour, au bout du compte, ne plus voir de la même façon le pouvoir des fleurs.